Chapitre 3: Le cadre du management et les structures organisationnelles
I)
Les motivations traditionnelles de l'homme au travail
Les
salariés sont essentiellement motivés par la rémunération et les
avantages sociaux liés au travail (droit à la retraite, sécurité
sociale, etc...). L'école taylorienne, avec l'OST (organisation
scientifique du travail), constituent un système qui paie les salariés
en fonction de leur rendement (nombre de pièces à l'heure).
Ce
système rend le travail très ennuyeux ce qui entraîne des
conflits, de l’absentéisme et du travail mal fait. Ainsi la seule
rémunération n'est pas une motivation suffisante pour que le
salarié fasse son travail.
II)
Les théories modernes des relations humaines
A)
Classification des besoins des travailleurs selon Maslow
Pyramide
de Maslow : La hiérarchie des besoins
Maslow
présente une théorie concernant la motivation des travailleurs.
Pour lui les besoins sont hiérarchisés. Les travailleurs commencent
par satisfaire les besoins prédominants (1 : Besoins
physiologiques) avant de passer à la catégorie des besoins
suivants. Il montre qu'il faut satisfaire les besoins sociaux
supérieurs (4+5) pour s’épanouir dans son travail et pense donc
que les besoins sociaux primaires et physiologiques ne sont pas
suffisants (1+2+3).
Pour
réussir à atteindre les niveaux 4 et 5 de la pyramide Maslow pense
qu'il faut améliorer l'organisation du travail et enrichir les
tâches des salariés.
Ex :
Donner plus de responsabilités dans le travail, prévoir des
formations, donner la possibilité de faire de belles carrières (de
gravir les échelons), etc...
B)
Mac Gregor et la théorie X et Y
Théorie
X
|
Théorie
Y
|
*L'Homme
n'est pas fait pour travailler
*L'Homme
doit être motivé par le système du bâton et de la carotte
(bâton = punition, carotte = récompense)
*L'Homme
recherche avant tout la sécurité et fuit les responsabilités.
=>
La théorie X considère l'Homme comme une machine.
|
*L'Homme
peut aimer son travail s'il est intéressant
*L'Homme
est capable de déterminer ses objectifs et de les réaliser
*L'Homme
ne craint pas les responsabilités car cela donne de l'intérêt à
son travail
=>
La théorie Y considère l'Homme comme un être responsable qui
peut s'accomplir dans son travail.
|
III)
La culture d'entreprise
La
culture d'entreprise représente l'ensemble des normes, des
valeurs et des modes de pensée qui marquent le comportement des
collaborateurs (ou salariés) à tous les niveaux et qui donne ainsi
une image à l'entreprise, c'est l'image de marque. Cette notion
interne à l'entreprise est aussi une représentation de l'ambiance
entre les salariés.
Cette
culture dépend de différents facteurs comme :
-L'histoire
de l'entreprise
-La
personnalité des dirigeants
-La
structure et la taille de l'entreprise
-L'activité
de l'entreprise
-Etc...
Il
existe différents éléments qui matérialisent cette culture
d'entreprise :
1°
élément: Les rites → Dans la vie quotidienne de
l'entreprise il existe des rites ou rituels.
Ex :
Au Japon les employés font de la gymnastique tous les matins.
Faire
un pot en fin de semaine.
Tout le monde mange à la même cantine.
2°
élément : Les symboles → Ils matérialisent les
valeurs de l'entreprise.
Ex :
Dans une banque tous les employés viennent bien habillés (costume
et cravate etc...). Cette tenue vestimentaire reflète le sérieux de
l'entreprise.
À
l'inverse chez Apple tous les salariés sont en tenue décontractée
pour donner une image sympathique de l'entreprise.
Les
symboles sont des éléments de communication interne à l'entreprise
mais aussi externe à celle-ci. Car ces symboles lui donne une
certaine image. C'est ce qu'on appelle l'image de marque.
3°
élément : Les tabous → Ce sont des choses qu'il ne faut
pas évoquer dans l'entreprise.
Ex :
L'échec commercial d'un produit (comme la poire avec la Renaud 14)
Un
commercial qui démissionne et emmène la clientèle avec lui.
4°
élément : Les mythes → Ils racontent souvent les
histoires des fondateurs mais de façon enjolivée.
Ex :
Les fondateurs de Apple ont mis au point leur premier ordinateur dans
le garage de leurs parents en ne mangeant que des pommes.
Cette
histoire illustre le fait qu'ils sont partis de rien.
Conclusion :
À travers tous ces éléments l'entreprise crée un état d'esprit
qui mobilise le personnel autour des valeurs de l'entreprise. Cela
permet de souder le personnel.
IV)
Décisions et pouvoir
A)
Centralisation et décentralisation
Centralisation
|
Décentralisation
|
|
Définitions
|
Le
pouvoir de décision de la direction générale est concentrée
entre quelques personnes ou une seule.
|
Lorsque
le pouvoir d'une décision de la direction générale est réparti
entre plusieurs personnes.
|
Avantages
|
-Meilleure
coordination.
-Adaptée
pour les PME.
|
-Décision
prise par une personne proche du problème.
-Élément
de motivation pour le personnel.
-Décision
prise plus rapidement.
|
Inconvénients
|
-En
croissant, l'entreprise devient complexe et une personne seule ne
peut pas tout gérer.
|
-Perte
de cohérence de l'ensemble.
-Mauvaise
coordination.
-Décisions
peuvent être contradictoire.
|
Remarques :
La décentralisation ne doit pas être confondue avec la délégation.
Avec la
décentralisation il y a une division du travail de direction avec un
réel partage du pouvoir.
Avec la délégation
le pouvoir reste à la direction qui confie à un subordonné un
objectif précis avec les moyens de l'atteindre.
B)
Le comportement des managers
Mintzberg
montre que les managers ont des actions très dispersées dans
l'entreprise. Le traitement de l'information est essentiellement oral
et la prise de décision est très intuitive.
Le
travail du dirigeant se décompose en trois catégories :
-
L'information avec l'étude des budgets et des rapports.
-
Le contact avec les personnes, le dirigeant s'efforce d'encourager et
de motiver les salariés.
-
L'action est directement dirigée par le manager.
La
forme la plus pertinente de management de R. Likert est le style
participatif, car il cherche l'implication et la participation des
salariés.
Pour
Maccoby le bon directeur doit être très réactif et à la recherche
du changement. Il doit être en permanence « en veille »
c'est-à-dire qu'il surveille les produits, les clients et les
concurrents arrivants sur son domaine d'activité.
Il
doit être en interaction avec ses collaborateurs. Le directeur doit
aussi comprendre les motivations de travail de ses salariés. Et doit
ainsi exploiter au maximum les possibilités et les richesses des
individus.
Type
d'entrepreneurs
|
Forces
|
Faiblesses
|
Experts
|
-C'est
un battant.
-Il
a le goût du risque, le sens de la négociation et de la vente.
-Il
a l'aptitude à trouver des solutions.
|
-Il
veut toujours être en première ligne et ne délègue pas.
-Ses
collaborateurs se sentent délaissés, se découragent et
finissent par le quitter.
|
Protecteurs
|
-Il
encourage ses salariés à étendre leurs sphères d'influence.
-Il
se préoccupe du sort de ses subordonnés.
-Il
accompagne ceux qui partagent ses valeurs.
|
-Il
est parfois trop doux.
-Il
fuit les conflits nécessaires.
|
Facilitateurs
|
-Il
dégage un consensus (accord) sur ses stratégies et ses actions.
-Il
sait écouter et s'adapter aux différentents tempéraments, mais
ne s'implique pas affectivement.
|
-Ce
n'est pas un coach qui dicte la conduite des salariés. Les
collaborateurs se sentent donc délaissés et ne se sentent pas en
sécurité.
-Il
n'est pas un protecteur pour les salariés.
|
Innovateurs
|
-Il
intègre sa vision stratégique dans le service client.
-Il
fait participer les salariés.
-Il
est adapté à la société de l'information et aux nouvelles
technologies.
-Il
est très enthousiaste.
|
-En
période de stress il devient manipulateur.
|
C)
Max Weber et le comportement des salariés face à l'autorité
Max
Weber distingue trois types d'autorité :
→
L'autorité
charismatique qui est fondée
sur les qualité personnelles du leader.
Ex :
Hector Bugatti, Bill Gates, Steve Jobs …
Pour
Weber cette autorité est trop instable et pose des problèmes de
succession.
→
L'autorité
traditionnelle est fondée sur les usages et l'hérédité.
Ex :
Entreprise dirigée de père en fils.
Pour
Weber ce système est peu évolutif.
→
L'autorité
bureaucratique ou rationnelle légale ne repose pas sur une seule
personne mais sur une excellente organisation conçue pour maximiser
la performance à partir de règles et de procédures écrites.
Ex :
Écoles, grille de rémunération pour les salariés, etc...
C'est,
selon Weber, la meilleure organisation possible.